1997-2000 – première maquette
La machine Deco arrive sur le marché, je suis encore fraîchement diplômé de marketing et j’ai la liberté de lancer de nombreuses actions pour informer et convaincre le marché que Deco est la solution. decomagazine est un des outils mis en place. Le premier numéro paraît en 1997 et comporte 32 pages dont 1/3 sont en français, 1/3 en allemand et 1/3 en anglais. Le tirage est de 5’000 exemplaires. Une bonne partie des formes d’impression est réalisée en bichromie. Il est imprimé en feuille à feuille et piqué dans le pli.
Le concept ? Communiquer de manière la plus neutre possible autour des produits Tornos, des partenaires et des succès des clients. Dès le départ le concept est de ne pas labelliser le magazine comme Tornos mais bien comme un magazine plus indépendant (au moins dans l’image). Les directions successives de Tornos ont bien compris que la « crédibilité journalistique » associée au magazine est importante.
En 1998 Tornos gagne le Marketing Trophy pour le concept de lancement de DECO et decomag en fait partie.
Toujours en 1998, pour la première fois dans l’histoire d’Eurotec, nous insérons complètement une édition de decomagazine dans cette revue. La concurrence n’est pas heureuse (c’est tout de même 52 pages de pub d’un coup).
Cliquez sur l’image pour télécharger le magazine (version 3 langues au début puis version française. Pour d’autres langues, voir le site www.tornos.com).
Les deux premiers numéros sont des scans, les fichiers originaux sont perdus.
1997 – 1, 2, 3
2000-2004 – seconde maquette
Changements mineurs dans la maquette, la couverture intègre une partie des titres dès le numéro 15.
En 2002 nous réalisons une enquête de terrain vers les filiales pour comprendre la diffusion. Les résultats sont édifiants et nous prenons des mesures correctives pour que l’ensemble des clients et potentiels reçoivent le magazine (certaines filiales diffusent le magazine avec peine).
Pour la première fois en 2003, nous publions une édition « sommaire » spéciale compilant tous les articles.
En 2003 nous lançons une deuxième enquête, auprès des lecteurs et des prescripteurs. On y découvre que la diffusion est largement meilleure que lors de la première enquête. Tous les publics plébiscitent l’efficacité de decomagazine. Trois éléments ressortent : 1) decomagazine est un support d’information précieux, 2) Tornos innove dans son marketing, il faut continuer et 3) l’aspect communauté (club) doit être sérieusement envisagé. (Malheureusement ce point ne sera jamais développé).
Le numéro 1/2004 est le premier qui est publié indépendamment dans chaque langue. Le tirage atteint 12’000 exemplaires et le magazine existe en 5 langues : français, allemand, anglais, italien et suédois. Il passe également totalement en quadrichromie.
Le fait de disposer d’un support crédible directement envoyé aux clients et potentiels est largement valorisé. Les clients relèvent la haute qualité informative et d’intérêt.
2005-2006 – troisième maquette
La troisième maquette présente des changements importants. Le ciel d’été qui a accompagné toute la campagne de lancement de DECO et la communication de l’entreprise depuis disparaît au profit d’une imagerie microtechnique (franchement compliquée). La signalétique des articles joue sur l’aspect « menu ».
Le tirage atteint 12’000 exemplaires. Le nombre de pages est variable entre 62 et 84 pages.
Cette maquette n’est pas un succès et elle est rapidement abandonnée.
2006-2014 – quatrième maquette
Changement radical de style, la maquette est remaniée fondamentalement et simplifiée. Le tirage passe à 14’000 exemplaires et l’espagnol fait son apparition. Tornos USA fait un spin-off de decomagazine et publie trois numéro aux Etats-Unis. En 2007, le numéro 43 célèbre les 10 ans du magazine. Les différents chapitres traités et l’approche restent inchangés par rapport au concept de base. Les clients nous demandent le magazine et il n’est pas rare de voir des reliures ou des extraits au sein des ateliers. C’est à cette époque que nous passons sur rotative pour l’impression. la reliure vient fraisée-collée.
Je quitte Tornos pour rejoindre Eurotec en 2008 et reste rédacteur en chef et responsable du magazine. Le magazine continue avec régularité (même si ce n’est plus si simple en étant à l’extérieur).
En 2009 le graphiste historique de decomagazine décède subitement (RIP Georges), le magazine est repris par un autre partenaire local.
L’idée d’une application mobile pour decomagazine est évoquée, elle n’est pas développée plus avant.
Dès le numéro deux de 2012, le tirage passe à 16’000 exemplaires et deux nouvelles langues font leurs apparitions : le chinois et le portugais brésilien.
2007 – 40, 41, 42, 43, spécial US
2008 – 44, 45, 46, 47, spécial US
2014 – 68, 69, USA-spécial IMTS
2014-… – cinquième maquette
Dès le numéro 70 (3/2014) les pictogrammes qui valorisent les différents domaines d’activités et font partie de l’identité graphique de Tornos sont supprimés (partout). Pas d’autre évolution de maquette.
Une nouvelle enquête est lancée en 2015. Cette même année je quitte Eurotec pour FAJI et pour prendre la responsabilité de SIAMS. Après une période d’incertitude quant à la sortie du magazine et à la manière de procéder, je continue d’être « responsable » de cette publication pour Tornos.
Des changements chez l’agent Suédois ainsi qu’une étude sur ce marché font que cette version est supprimée. Les clients suédois reçoivent la version anglaise dès le numéro 75.
2017 – … sixième maquette
En 2016/2017 Tornos renouvelle progressivement son identité visuelle et decomagazine évolue pour s’en rapprocher (notamment au niveau de la police de caractère, la composition en drapeau, l’approche « people », etc.). Comme le concept initial reste le même (magazine indépendant), il s’agit de trouver un équilibre entre ces objectifs différents. La maquette se modernise également pour être plus dans l’air du temps. L’équilibre entre la volonté de l’entreprise d’aller vers une magazine « lifestyle » (beaucoup plus dans le paraître et avec une approche « grand-public ») et l’importance de continuer à fournir de la valeur aux clients lecteurs est difficile à trouver. Le danger à éviter est de faire passer ce support d’information professionnel reconnu à un simple support d’image qui maximise la forme au détriment du fond (!!). Une nouvelle étude de marché devrait être effectuée pour valider la pertinence des choix effectués.
Par décision stratégique de l’entreprise, le format passe au format américain (d’où les vignettes un peu déformées ci-dessous) et le papier deviens plus « lifestyle » (avec un impact sur la qualité des images).
En 2017 decomagazine a fêté ses vingt ans!
Je suis très heureux et très fier d’avoir pu le lancer et le faire vivre durant toutes ces années. Incroyable, déjà 20 ans.
Plus que jamais le fond et la forme sont importants. Dans la mesure du possible, les photographies sont toujours confiées à des professionnels de manière à assurer un haut niveau de qualité. Le magazine fait le grand écart entre de « belles histoires » et une tendance à se rapprocher d’un catalogue. On perd lentement le focus de « rendre service aux clients » au profit d’une vision plus publicitaire.
La partie web n’évolue pas.
2019 – des évolutions vers « un magazine d’image »
Déjà deux ans avec cette nouvelle maquette. Le média s’éloigne progressivement de son concept de base « d’outil d’informations le plus objectif possible » pour se diriger vers un support plus égocentrique et promotionnel. Aucune nouvelle étude pour s’assurer de la pertinence des choix stratégiques n’est envisagée. La forme prime sur le fond, néanmoins jusqu’en 2019, sa position de moyen de communication privilégié avec la clientèle a toujours été validée. Au fil des années plusieurs équipes dirigeantes sont passées chez Tornos et le support d’information clients decomagazine a été remis en question plusieurs fois.
Il est bien entendu que la vision d’un externe tel que moi (depuis 2008) n’est que de peu de poids comparée à la volonté du management (et c’est logique)… Il n’est pas aisé de faire perdurer et évoluer un concept au service des lecteurs (et donc des clients) durant plus de 20 ans.
Une belle histoire
Malgré les différentes crises qu’a subit l’industrie des machines en général (et Tornos en particulier). Le magazine ne s’est jamais arrêté, régulièrement il est sorti quatre fois par année depuis 1998 (et trois fois en 1997 et 2015). Il a toujours été un signal fort que Tornos innove en permanence pour ses clients. Il fait office d’élément rassurant qui montre que « la vie continue » alors que l’incertitude générale rôde. Il a continué a régulièrement fournir de l’information de valeur au marché. Lors de la presque faillite de 2001, il a certainement pesé dans la perception positive de l’entreprise. Il a toujours été un étendard fièrement brandi et il est largement connu et reconnu. Il a été régulièrement inséré dans Eurotec. (Cette édition spéciale « Eurotec » était imprimée à 26’000 exemplaires).
Et la suite?
A fin 2019, il est temps pour moi de laisser le magazine voler de ses propres ailes! Dès le premier numéro de 2020, Tornos reprend l’intégralité du projet. Une équipe mise en place à l’interne se chargera désormais de la réalisation.
Bon vent à decomagazine ;o)
Pour découvrir ces nouveaux magazines (et les anciens), le site Tornos a été mis à jour et c’est ici.